Quelle est la faune du parc national de Chambi ?

samedi 28 septembre 2013

Le parc national de Chambi abrite une faune sauvage caractéristique de la dorsale tunisienne habituée au climat rude de l’hiver et aux étés chauds et arides.

Le lion de l’Atlas et le léopard depuis longtemps, le serval et la carioca existaient encore au début du 2O ème siècle. Les petits mammifères sont rares. Le mouflon à manchettes disparu du Chambi depuis 1960, a été réintroduit avec succès en 1987.

Le mouflon à manchettes est un animal au corps trapu, à la tête massive surmontée de cornes épaisses. De longs poils tombent de la gorge et entre les pattes antérieures. Le manteau est de couleur gris-brun, légèrement fauve sur le corps. En été les couleurs deviennent plus claires.

C’est un grimpeur et un sauteur remarquable qui se sert de ses cornes pour prendre appui sur les rochers. Le mouflon vit en petits groupes de 6 à 20 individus. La reproduction à lieu au printemps, parfois en automne. Souvent, les petits sont au nombre de 2 et les années favorables au nombre de 4.

L’hyène rayée est le plus grand carnivore de Tunisie. Elle pèse environ 50 kg et sa hauteur au garrot atteint 70 cm. C’est un animal surtout nocturne qui se nourrit de charognes mais aussi de chiens errants de chacals, de marcassins et d’animaux domestiques.L4hyene vit dans des tarières qu’elle creuse dans les pentes rocheuses du versant sud du djebel. La femelle met bas un ou deux petits après une gestation de 107 jours. Ce carnivore assure la salubrité des forets en le nettoyant des champignons. De fausses croyances en des vertus curatives ont été à l’origine d’un braconnage de l’hyène. Grace à une protection rigoureuse, elle n’est plus menacée d’extinction.

L’animal emblématique du parc national du Chambi est la gazelle des montagnes, l’Edem.

C’est la plus grande gazelle de Tunisie .Sa robe est marron à gris foncé. Ces cornes longues de 32 cm de long sont droites et acérées. Son poids peut dépasser les 25 kg. Elle vit dans la forêt de pins et de steppes d’alfa. En été, cette gazelle recherche les endroits frais en altitude ou elle préfère les coupes feu avec une bonne visibilité. En hiver, elle s’observe dans les vallons protégés du froid. La naissance d’un ou deux petits a lieu début mars. Grace à la protection du parc national, cette espèce qui était presque exterminée en 1980, repeuple à nouveau nos forêts de la dorsale.

Le sanglier est un animal assez répondu dans la forêt de pins d’Alep et il est bien utile pour l’équilibre naturel. Il est carnivore, mais contrairement à ce que l’on pense, en grande partie carnivore. Il mange les cadavres d’animaux, les escargots, les reptiles, les larves et chrysalides d’insectes souvent nuisibles. Lorsque le sanglier laboure le sol, c’est surtout pour déterrer les larves mais en même temps il mange l’humus ce qui favorise la régénération de la flore spontanée.

Le chat sauvage ou chat ganté vit dans les arbres et broussailles du Chambi. Il représente la forme originale sauvage de notre chat domestique. C’est dans l’ancienne Egypte, il y a plus de 4000 ans qu’il a été domestiqué. Son pelage est fauve gris cendré avec des rayures transversales foncées. La queue a des anneaux foncés et la pointe noire. Le chat sauvage se nourrit de petits oiseaux de rongeurs et d’insectes.

Le chacal et le renard sont communs dans le parc. Ce sont des animaux nocturnes qui chassent souvent en couples ou en groupe. Leur nourriture se compose de marcassins, de lièvres et autres petits rongeurs, mais aussi de petites gazelles. Ils mangent également des insectes et les baies du genévrier graines de cette espèce sont ainsi disséminées un peu partout, ce qui facilite sa régénération.

A cause de l’hier rude souvent enneigé, les reptiles, sont peu nombreux au parc national de Chambi .Les serpents sont représentés par la couleuvre de Montpelier et la couleuvre à capuchon .La cobra d’Egypte s’observe rarement. On y trouve aussi le lézard des murailles, le psommodrome d’Algérie, le seps ocellé et le gecko des murailles…Les jours humides, quelques batraciens tels que les crapauds de berbérie et les crapauds verts sortent de leurs abris pour chasser les vers, les insectes, les limaces et les petits escargots.

Les oiseaux migrateurs sont particulièrement nombreux au printemps et en automne. Ils profitent de la tranquillité du parc pour se reposer et récupérer leurs forces. Certains arrivent des régions du sud du Sahara pour passer l’été au Chambi afin de s’y reproduire. Parmi ces oiseaux, signalons les rapaces dont certaines espèces s’observent fréquemment lors des randonnées pédestres. Le faucon pèlerin et le percnoptère d’Egypte nichent dans les falaises abruptes ; l’aigle circaète jean le blanc qui se nourrit surtout de serpents, niche quant à lui dans les pins d’ALEP .On peut également apercevoir l’aigle de bonelli, l’aigle botté et l’aigle royal.

Bien qu’il nichait fréquemment dans le djebel, le vautour-fauve est devenu fort rare .L’épervier d’Europe souvent perché au sommet d’un arbre près des points d’eau pour piquer sur un oiseau qui s’abreuve, est le prédateur par excellence de la forêt D’un vol rapide et sur il passe entre les arbres et au ras des buissons pour attraper les oiseaux au vol ou posés sur une branche.

Dans les clairières forestières buissonneuses niche la perdrix gombo qui est, en Afrique du nord l’équivalent de la perdrix rouge européenne. Cette perdrix est reconnaissable a sa bande pectorale marron tacheté de blanc, à sa gorge de couleur grise et au trait fauve en arrière de l’œil. Son envol bruyant surprend toujours. Elle se reproduit très bien et on la trouve partout dans le parc national.

Le pigeon biset est également bien représenté. Il niche dans les falaises, les failles et les trous des parois raides des oueds. Les tourterelles à sa queue noire bordée de blanc. Son nid est souvent construit à partir de quelques brins posés sur la fourche d’une branche. Pendant l’été elle se reproduit au moins deux fois et remplit la forêt de ses chants mélodieux. En automne, les tourterelles des bois se rassemblent par centaines dans la région pour leur migration en direction du sud du Sahara.

Dans les cavités des arbres, niche la huppe fasciée. Ce bel oiseau passe son temps à se promener sur le sol pour y chasser les insectes et leurs larves qu’elle extrait à l’aide de son long bec.

L4oiseau le plus caractéristique de la forêt de pins d’Alep de Chambi est le bec croisé des pins. Les males sont de couleur orange et les femelles brun –olive.

Le bec croisé se nourrit exclusivement de graines de pin d’Alep (« le zgougou ») qu’il extrait facilement grâce à ses mandibules tordues et croisées à leur extrémité et qui servent de levier pour ouvrir les pommes de pin.

Ces oiseaux très craintifs peuvent s’observer aux points d’eau aménagés à proximité de l’écomusée.

Dans les berges raides des oueds, les guêpiers d’Europe creusent des galeries de plus de 2metres au bout desquelles ils font leur nid. Un oiseau assez commun est le pinson des arbres. La sous espèce d’Afrique du nord a la croupion et le dos vert et non brun comme celle d’Europe, et une tache noire sur le front et autour des yeux.

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samedi 28 septembre 2013